Alors je ne sais pas où j'ai pris le temps (quoique quand on voit l'état délabré de mon blog on comprend...) et j'ai pondu le blog collectif JOURS..... si vous êtes intéressée par le modèle écrivez-moi...

Or donc j'ai fini mon blouson Rowan, en big wool. La big wool est très très chère : 14,50 euros la pelote au Bon Marché. Mais parfois, on en trouve en promo : chez MCA direct par exemple. D'autre part, les pelotes de gros fils ont souvent peu de métrage alors que la big wool est vendue par pelote de 100gr/80m (en général, c'est vendu par pelotes de 50gr comme la Land de Ornaghi filati (stand plassard au Bon Marché)). Ca faisait bien longtemps que j'avais envie d'essayer la big wool et je n'ai pas été déçue : elle est moelleuse (100% merinos) mais a de la tenue (aig n°12). On a terriblement envie de se lover dedans. Ca monte très vite ce qui en fait pour moi la laine idéale pour faire un pull à mon C&T (cher&tendre). Il n'aime pas les gros colls mais on a déjà repéré LE pull .
En attendant, le blouson n'est pas fini : impossible de lui trouver des boutons qui me plaisent à moins de 2 euros. J'ai monté les mailles de façon trop serrées au niveau des poignets qui ne sont pas élastiques du tout et ça fait un petit bourrelet... D'autre part, il me manque 5 cm de carrure : le col et le dos sont un peu larges pour moi... à propos du modèle : il est bien expliqué pour une fermeture décalée sur le côté, mais le schéma la montre au milieu... en tout cas il est rapide et plaisant à tricoter. J'ai suivi les explications pour la deuxième taille, en rallongeant les manches.
Il serait génial à porter si...je n'avais pas froid au dos. EN effet, j'ai rallongé les manches mais pas rallongé en hauteur. Or, je l'ai fait essayer à des copines plus petites, et, évidemment comme toujours, 7 cm de plus auraient été bienvenus : c'est un blouson court, mais avec moi ça fait plutot bolero.... ça ne se voit pas trop sur les photos car je le porte en le fermant avec un bouton de décalage pour qu'un des deux côtés tombe plus bas devant.

Finallement, j'ai opté pour le grafting : j'avais une torsade en trop car je m'étais trompée dans les explications en anglais : faire une torsade au 5eme rang. tricoter "a further" 14 rang.... en français ça veut dire tricoter 14 rg en plaçant la torsade au 5eme. C'est drôle comme je me trompe souvent quand il y a "further" ou "alt row" (pour "alternate row") dans l'explication. Bon, l'histoire ne dit pas pourquoi j'ai quand même 10 rangs à démonter.....
Je serais déjà en train de frimer avec mon petit blouson rowan si seulement je n'avais pas eu les deux bras de la même longueur. Après épluchage des explications, calculs et re-calculs (car les additions ne sont pas mes amies) j'arrive en effet à avoir plus de mailles d'un côté de l'encolure que de l'autre. Beaucoup plus... Je rappelle que j'ai suivi le modèle pas à pas pour m'éviter ce genre de mésaventure... Et Rowan n'a pas encore publié d'errata. J'hésite entre défaire quelques rangs puis remonter les parties au grafting (mais le motif de torsade du milieu ne sera pas bien régulier alors) ou détricoter toute la moitié...
Je ne vais pas m'arrêter de râler en si bon chemin : si je voulais garder la symétrie des côtes 2/2 sur les manches du blouson, je serais obligée de faire de gros bourrelets à la couture. De toute façon, il ne s'agit pas encore de coudre, mais bien de détricoter, donc...



Le Dr F s'est adjoint une assistante mécanique du doux nom de ERKA 12. Elle ne répond pas quand on l'appelle, mais je n'ai aucun doute sur ma capacité à l'apprivoiser....
J'en ai longuement rêvé, mais maintenant qu'elle a pris forme, j'ai le trac tout-à-coup! Elle est super perfectionnée, n'a pas tricoté depuis 20 ans, pourvue de moult accessoires inconnus mais sûrement intéressants, bref, à moi les côtes 1/1 au km aig n°2, je vais enfin pouvoir tricoter des jupes, le rêve!! Il faut "juste" que je m'y mette..
Voilà, j'ai craqué et j'ai acheté "en soldes" des pelotes en soie et alpaga de Debbie Bliss (c'est doux!!!). J'ai prévu d'en faire un pull issu de Interweave fall 2004, Syncopated Ribs de Nora Gaughan. Oui, Je sais, c'est encore un bleu vert de même ton que la big Wool, du même ton que le gilet asymétrique, du même ton que les 10 pelotes de pop 4 de Plassard qui attendent dans la malle, mais, non, je n'ai pas l'impression de toujours retricoter la même chose... 




C'est son portrait le plus connu (peint pas Augustus John, Tate Gallery). Je crois qu'elle a dû être la première femme à tenir le violoncelle entre les jambes écartées (c'était considéré comme indécent pour une femme à l'époque), mais elle avait l'air d'avoir une sacrée personnalité et c'était une violoncelliste extraordinaire. Ce fut la première compagne de Pablo Casals dont elle avait été l'élève. On les considérait comme mariés (on l'appelait Casals-Suggia) mais leur relation très passionnelle et orageuse ne fut semble-t-il jamais officialisée malgres la volonté de Casals. Le fait est que Guilhermina Suggia était à tout niveau très indépendante et imprévisible.
Tereska Torres est écrivain, Meter Levin, son mari, aussi. Mais c'est juste une histoire de couple que nous raconte Tereska Torres, une histoire de vie de femme. Avec une infinie tendresse elle nous raconte la course folle pour ne pas se laisser repousser par son mari. Le récit nous plonge vraiment au coeur de son quotidien, avec tous les compromis qu'on peut faire pour sauver sa relation quand l'autre s'éloigne. Ce n'est pas une femme, mais une idée qui lui ravit son mari. Une idée qu'elle voit petit à petit s'emparer d'un homme et le changer. C'est le cauchemard répété car cette idée ne laissera plus jamais Levin en paix, et dictera fourbement toutes ses attitudes. Tereska Torres a bien envie plusieurs fois de partir, souvent elle ne sait plus comment réagir, elle n'en peut plus, mais. Mais elle se bat au quotidien pour faire émerger les parties restantes de son mari et sans faire la bonne soeur, essayer de garder contact avec l'homme qu'elle aime et qui est désormais, elle s'en rend compte petit à petit, pris entre des tentacules qui ne lâcheront pas prise.
On trouve souvent "Printemps" en librairie, et je vous le déconseille absolument, tellement chacun des trois tomes de "Christine Lavransdratter" est infiniment plus beau. Elle est publiée aux excellentes éditions Stock en grand format mais elle est assez oubliée : dans les écrivains nordiques, si vous demandez une femme, vous trouverez Selma Lagerlöf ou Karen Blixen, mais on a oublié la norvégienne Sigrid Undset (1882-1949, prix Nobel 1928).
Alors que je continue mon tour des magasins de boutons de Paris pour trouver LES boutons de ma veste asymétrique, je me suis fait une idée des prix et la moutarde m'est montée au nez. J'ai donc décidé de me débrouiller avec de la pâte Fimo.
Comme le vert n'était pas exactement de la même couleur, j'ai décidé de le mélanger avec d'autres très belles couleurs résentes dans les bordures en Légende de Phildar (merci Chatsquad).



En tout cas, j'ai déjà fait un essai avec Lima et j'ai été agréablement surprise de voir que la couleur ne dégorgeait pas au lavage. Par contre, elle met beaucoup de temps à sécher. Oui, je sais, la vue d'une cagoule rappelle de bien désagréables choses (scolaires), mais je vous rassure : celle-là ne serre pas, ne gratte pas (au contraire, elle est toute douce!) et se tricote aig 9, un vrai plaisir! C'est un modèle d'un ancien mais excellent magazine monoprix. Quant à l'aspect esthétique de la chose, hé bien, sachez qu'en dessous de 25° je ne connais pas la honte! Elle doit quand même être pas si mal, puisque Inai l'a adoptée pour éviter l'hypothermie maintenant qu'elle est revenue en France.



Suite au prochain épisode (Chéri rentre dimanche, j'ai encore un peu de temps pour m'étaler). Mais je sens que si ça ne marche pas, si mon manteau est raté, je laisse tomber : il faut savoir reconnaitre ses limites, et je m'en tiendrai au tricot, d'ailleurs, voici un vieux modèle de tricot Issez Miyake paru dans un vieux Marie France à me mettre sous l'aiguille pour me venger.





